RESUMEN
INTRODUCTION: A large variety of pet feeds is commercially available for pet herbivores; these feeds may differ in nutrient composition from the natural diet, and may trigger different feeding behaviours than observed in natural habitats. Here, we surveyed literature on the natural diet and activity budget of rabbits (Oryctolagus cuniculus), guinea pigs (Cavia porcellus), chinchilla (Chinchilla lanigera) and degus (Octodon degus), as well as 260 compound feeds commercially available for these species between 1982 and 2020. The species are classified as herbivores, with available data on natural diets suggesting a crude fibre (CF) level of approximately 250 g/kg dry matter (DM), natural feeding activity at a magnitude of 4-7 h per day, with distinctively shorter feeding when fed on compound pet feeds. Only for a minority of feeds did the first 5 listed ingredients not include a starchy ingredient, or only ingredients not considered suitable for human consumption. The percentage of feeds whose CF level was less than 150 g/kg DM was 22 % for production rabbits, 18 % for pet rabbits, 26 % for guinea pigs, 18 % for chinchillas and 14 % for degus; in other words, a majority of currently marketed products have CF levels in accord with published recommendations, even if that means a discrepancy to natural diets. Screening the producers' feeding instructions suggests they should generally not be followed uncritically. No temporal trends in the CF levels of these diets was evident. There is no consensus whether only products resembling natural diet items should be included in pet feeds, or whether vegetable byproducts not edible by humans should also be included. The observed practice of pet feed composition largely did not follow either concept, questioning the general rationale of pet feed composition. Whole forage like hay is recommended as the main diet component for these species, and 76 % of pet feed products noted that hay should be fed in the feeding instructions.
INTRODUCTION: Une grande variété d'aliments pour animaux de compagnie est disponible dans le commerce pour les herbivores de compagnie; ces aliments peuvent différer du régime naturel dans leur composition en nutriments et peuvent déclencher des comportements alimentaires différents de ceux observés dans les habitats naturels. Nous avons étudié la littérature sur le régime alimentaire naturel et le budget d'activité des lapins (Oryctolagus cuniculus), des cochons d'Inde (Cavia porcellus), des chinchillas (Chinchilla lanigera) et des dégus (Octodon degus), ainsi que 260 aliments composés disponibles dans le commerce pour ces espèces entre 1982 et 2020. Les espèces sont classées comme herbivores et les données disponibles sur leurs régimes alimentaires naturels suggèrent une teneur en fibres brutes (FB) d'environ 250 g/kg de matière sèche (MS), une activité alimentaire naturelle de l'ordre de 4 à 7 heures par jour, avec une durée d'alimentation nettement plus courte lorsque l'animal est nourri avec des aliments composés pour animaux de compagnie. Ce n'est que pour une minorité d'aliments que les cinq premiers ingrédients énumérés ne comprenaient pas d'ingrédient amylacé, ou seulement des ingrédients considérés comme impropres à la consommation humaine. Le pourcentage d'aliments dont la teneur en FB était inférieure à 150 g/kg MS était de 22 % pour les lapins de production, 18 % pour les lapins de compagnie, 26 % pour les cochons d'Inde, 18 % pour les chinchillas et 14 % pour les dégus ; en d'autres termes, la majorité des produits actuellement commercialisés ont des teneurs en FB conformes aux recommandations publiées, même si cela signifie une divergence par rapport aux régimes naturels. L'examen des instructions d'alimentation des producteurs suggère qu'elles ne doivent généralement pas être suivies sans discernement. Aucune évolution temporelle dans les teneurs en FB de ces régimes n'a été mise en évidence. Il n'y a pas de consensus sur la question de savoir si seuls les produits ressemblant à des aliments naturels doivent être inclus dans les aliments pour animaux de compagnie ou si des sous-produits végétaux non comestibles pour l'homme doivent également être inclus. La pratique observée en matière de composition des aliments pour animaux de compagnie n'a en grande partie respecté aucun de ces deux concepts, ce qui remet en question la logique générale de la composition de ces aliments. Les fourrages entiers, comme le foin, sont recommandés comme principale composante de l'alimentation de ces espèces et 76 % des produits alimentaires pour animaux de compagnie indiquent, dans les instructions d'alimentation, que du foin doit être donné.