Objectif : Bien que la prise en charge chirurgicale de l'incontinence urinaire à l'effort primaire (IUE) ait été bien étudiée, la prise en charge optimale de l'IUE persistante ou récurrente constitue un défi considérable pour le chirurgien et les données publiées pertinentes sont limitées. Cette étude avait pour but de documenter les données quant aux issues de diverses techniques chirurgicales utilisées dans notre centre pour la prise en charge de l'IUE récurrente, ainsi que d'évaluer les complications immédiates et à long terme étant associées à ces interventions. Méthodes : Cette étude rétrospective a évalué l'issue de l'intervention laparoscopique de fronde à deux équipes, de l'insertion d'une bandelette vaginale sans tension (TVT) et de l'insertion d'une bandelette transobturatrice (TOT) dans la prise en charge de l'IUE récurrente chez des femmes. Parmi les données recueillies, on trouvait les caractéristiques démographiques des patientes, les données urodynamiques, la guérison postopératoire subjective et la guérison objective (test à la toux négatif), ainsi que les complications peropératoires et postopératoires. Résultats : Quarante-six femmes présentant une IUE récurrente ont été admises à l'étude : 24 d'entre elles ont subi une intervention laparoscopique de fronde à deux équipes, 15 ont subi une insertion de TVT et 7 ont subi une insertion de TOT. Les taux de guérison objective ont été de 91,7 %, de 73,3 % et de 85,7 %, respectivement, tandis que les taux de guérison subjective ont été de 79,2 %, de 60 % et de 57,1 %, respectivement. Au sein du groupe « intervention laparoscopique de fronde à deux équipes ¼, une des participantes en est venue à présenter un hématome infecté, tandis qu'une autre a nécessité une chirurgie en raison d'une occlusion de l'intestin grêle. Conclusion : L'intervention laparoscopique de fronde à deux équipes ou l'insertion d'une TVT ou d'une TOT peuvent être utilisées par des praticiens expérimentés pour assurer la prise en charge chirurgicale des patientes qui présentent une incontinence urinaire à l'effort récurrente. Nous n'avons constaté aucune différence significative sur le plan statistique en matière d'issues entre ces trois groupes, et ce, peut-être en raison de la faible envergure de l'échantillon. La tenue d'essais randomisés prospectifs comptant des échantillons de plus grande envergure et des suivis prolongés s'avère justifiée aux fins de l'identification de toute différence possible.